Faire un bilan de compétences à 30 ans

Voilà, c'est fait, j'ai 30 ans. Et à l'occasion d'une rencontre et de discussions aujourd'hui, je me suis souvenue que je m'étais posée la question de l'âge avant d'entamer mon bilan. Je me demandais si c'était bien légitime de ma part de vouloir "faire un bilan" alors que je n'avais "même pas 30 ans", cela me paraissait même antinomique.

Alors voilà, après quelques temps de réflexion, et aujourd'hui avec le recul, voici les "3 bonnes raisons" que j'ai pu avoir pour faire un bilan de compétences à ce moment là:

• pas besoin d'attendre d'avoir 50 ans pour être frustrée par mon travail. En effet, je l'étais déjà. Je gagne donc à défricher dès aujourd'hui les raisons de cette frustration pour faire quelque chose de constructif de cette énergie dans les années à venir;
• 6 années d'expérience dans un métier peuvent suffirent. Ce furent 6 années de travail, parfois très intéressant, parfois moins, qui m'ont en tout cas permis de me confronter à une réalité. La question étant: quand les illusions se transforment en désillusions, peut-on s'en accomoder ou pas? Si ce n'est pas le cas, alors un bilan peut être un bon outil - quel que soit l'âge.
• les orientations prises et le parcours de vie justifient ce besoin de prendre du recul. Passer son bac + trouver des études "qui mènent à quelque chose" + réussir ces études tout en subvenant rapidement à ces besoins + trouver du travail (si possible un CDI of course) et bien, c'est chronophage et ça passe vite! Pas eu le temps de me poser trop de questions qui, de toute façon, n'auraient alors pas été les mêmes...

Tout ça pour dire que ce sont les besoins qui justifient les moyens, non pas l'âge ou le statut (chômeur, salarié, étudiant...), et que se dire que nous pouvons tous avoir besoin de faire des bilans (d'orientation, de compétences, de carrière...) à plusieurs moments de notre vie donne à réfléchir quant aux dispositifs aujourd'hui en place et rendus accessibles à la population active.