Le congé maternité: quelques bonnes pratiques côté employeur

Publié le par Elisa

Au cours de mes expériences salariées, en tant que cadre dans les RH, j'ai pu écouter l'appréhension des femmes qui allaient annoncer leur grossesse à leur responsable hiérarchique. Elles craignaient bien souvent la façon dont leur absence allait être gérée (Remplacée ou pas? Par une personne plus ou moins qualifiée? Ou bien est-ce que ce sont les collègues qui vont hériter du job? etc), ainsi que la préparation de leur retour (Au même poste? Avec une période d'acclimatation ou bien tout de suite dans le bain?). Par ailleurs, à l'occasion d'un forum sur l'emploi au féminin, j'ai pu entendre de nombreux témoignages de femmes pour lesquelles maternités avaient, à chaque fois, été synonymes de licenciements ou, en tout cas, de bouleversements professionnels importants.

Or l'employeur peut rendre ce moment de vie personnelle compatible avec la vie professionnelle de ses salariées...

 

L'avantage du congé maternité c'est qu'il est prévisible

Un employeur, quelle que soit la taille de son entreprise, peut donc s'y préparer ou bien y préparer ses managers en leur rappelant les droits inhérents au congé maternité (voir articles L. 1225 dans le Pearltree ci-dessous), en leur apportant un soutien RH quant à l'organisation du remplacement et en les incitant à être à l'écoute de la salariée concernée.

 

Et, même si un arrêt de travail pour cause de problèmes de santé devait précéder le congé maternité, celui-ci étant déjà en cours de préparation, l'employeur et les managers concernés ne peuvent pas tomber des nues car ils auront déjà mis en œuvre quelques actions (recrutement, entretiens avec la salariée, etc).

 

Parmi les bonnes pratiques retenues (de la plus évidente, du moins sur le papier...)

  • Le respect du Code du Travail

  • L'aménagement des conditions de travail (Télé-travail, horaires assouplis, lieux et temps de repos supplémentaires, absences pour examens médicaux facilitées...).

  • La mise en place d'entretiens avant et après le départ en congé maternité pour évoquer avec la salariée ses droits, mais surtout pour écouter et prendre en compte ses inquiétudes éventuelles, pour organiser son travail, éventuelle passation de dossiers, etc).

  • La possibilité de reprendre le travail à temps partiel payé temps plein pendant la 1ère semaine suivant le congé maternité (voir l'exemple de Ernst & Young ici)

  • La formation des managers de proximité à intégrer ce « temps de vie » à l'organisation du travail de son équipe.

L'objectif de l'employeur: ne pas discriminer (volontairement ou non) et anticiper l'organisation du travail de ses équipes

 

Il s'agit également de permettre à la salariée de vivre sa grossesse de façon plus sereine quant à son activité professionnelle.

Pour l'employeur, c'est aussi être encore un peu plus en mesure de recruter et de fidéliser des professionnels de sexe féminins.

Enfin, il s'agit ici de désamorcer toute situation potentiellement à risque:

  • stress négatif et contre-productif pendant la période travaillée de la grossesse;

  • situations frauduleuses (un manager, peu au fait, peut vitre commettre une erreur);

  • le désengagement potentiel de la salariée si celle-ci développe le sentiment de ne plus être un élément important de l'entreprise (pouvant aller jusqu'à sa démission).

Pour aller plus loin... et de façon plus large sur la parentalité...

 

Publié dans Detox Pratiques RH

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